
PAR MAXIME POUSSET (AVEC ALAN LE DUC)
Dans 9 jours, les yeux du monde entier seront braqués sur la Russie pour ce qui représente assurément l’évènement sportif le plus populaire (avec les Jeux Olympiques). Si le LOSC s’inscrira comme un spectateur assidu de cette Coupe du Monde 2018, il n’oublie pas qu’il a, indirectement, participé à de belles pages à travers l’histoire de cette grande compétition bientôt centenaire.
Si le LOSC était un pays, il jouerait la Coupe du Monde comme ça…

Manque Régis Bogaert, sélectionneur adjoint du Sénégal et ex entraîneur au centre de formation du LOSC
Oui, on sait, notre (belle) équipe n’a pas de vrai goal. Désolé. En même temps, on fait ce qu’on veut, c’est un peu notre team, après tout. Et puis, on a eu beau chercher, mais à part Tony Sylva, 43 ans, entraîneur des gardiens du Sénégal, aucune trace d’ancien Dogue ganté dans les sélectionnés pour la Coupe du Monde.
Du coup, on a désigné un volontaire dans notre onze. Là, comme ça, spontanément, on a voulu prendre le plus grand. Mais devinez quoi ? Adil Rami et Simon Kjaer mesurent tous les deux 1m90. On l’a donc joué à plouf-plouf (ou trou-trou, selon les régions) entre les deux. Et à ce petit jeu, c’est le défenseur marseillais qui a perdu. Le voici donc propulsé goal volant.
Derrière, avouez que ça a de la gueule. Stephan Lichtsteiner, Benjamin Pavard et Simon Kjaer composent un axe renforcé par les fléchettes Djibril Sidibé et Hamza Mendyl sur les côtés. Autant dire que ça ne risque pas de passer. D’autant qu’en sentinelle se trouve l’inusable Idrissa Gana Gueye et ses trois poumons.
Côté animation offensive, ça pulse. Si Naïm Sliti s’impose à droite, Eden Hazard se place côté gauche sur son faux pied, histoire de repiquer vers l’axe à grands coups de crochets, et d’aller titiller la "lulu" opposée d’une frappe sèche dont lui seul a le secret.
Devant, on a pris le parti d’allier l’expérience et le sens du but d’un Moussa Sow avec la fraicheur de la surprise Anice Badri. Et pour coacher tout ce petit monde, avouez que deux sélectionneurs valent mieux qu’un. On mise donc sur un ticket aux influences africaines, le duo Hervé Renard-Aliou Cissé.
The only one !
Bien vu @AnonymBispic.twitter.com/cRDScmcM4R
— LOSC (@losclive) 5 juin 2018
À deux doigts de l’imiter, Cor Van der Hart sélectionneur adjoint des Pays-Bas en 1974, mais aussi Mickaël Landreau, Eric Abidal et Franck Ribery en 2006 ont échoué en finale.
L’incroyable histoire de Kennet Andersson
Été 1993, un (nouveau) grand blond rejoint le LOSC. Non, celui-là n’est pas Danois, comme pas mal de joueurs lillois à l’époque. Lui, c’est un Suédois, international de surcroit. À 26 ans, Kennet Andersson nous arrive directement du bled, de Norrköping, plus précisément, après une première expérience en Belgique un an plus tôt (Malines). C’est un buteur, paraît-il. Et figurez-vous qu’il le prouve rapidement. 32 matchs, 11 buts et une saison plutôt réussie sous le maillot lillois pour celui qui enchaîne immédiatement avec la Coupe du Monde 1994 dès le championnat terminé.
Mais son avenir n’est plus au LOSC. Le deal entre dirigeants lillois et caennais est conclu en pleine Coupe du Monde, juste après le deuxième match de poule des Suédois, face à la Russie (3-1), le 24 juin 1994. Kennet est transféré en Normandie et à cet instant précis, n’a pas encore trouvé le chemin des filets durant cette World Cup américaine. Et puis tout s’enchaîne. Quatre jours plus tard, il marque contre le Brésil (1-1) et permet à son pays de se qualifier pour le tableau final. Un doublé contre l’Arabie Saoudite (3-1) en 1/8es, un autre but (et un tir au but réussi) contre la Roumanie (2-2, 5 tab à 4) en quarts avant une élimination face au Brésil (1-0) en demi font de l’ex lillois l’un des joueurs marquants de ce Mondial. Il conclut même son été de feu par un nouveau pion dans la petite finale pour la troisième place, face à la Bulgarie (4-0).
Avec son pack de cinq, Kennet s’impose alors comme le troisième meilleur buteur de la Coupe du Monde après Salenko et Stoitchkov, mais à égalité avec Romario, Baggio et Klinsmann (excusez du peu). Autant dire qu’il ne tarde pas à attirer l’intérêt des plus grosses écuries européennes. Il parait même que le Benfica aurait formulé une somme importante. Refusée par le SM Caen qui garde son attaquant, mais qui… sera finalement reléguée en D2 au terme de la saison 1994-1995. Kennet Anderson y conclut un exercice en demi-teinte avec 9 buts (dont 5 penaltys). Il poursuivra finalement sa carrière dans le Calcio italien.
Lillois un jour. Mondialistes un autre
Un jour, ils ont porté le maillot du LOSC. Un autre (avant, pendant ou après), ils ont participé à une Coupe du Monde. Et si on récapitulait TOUS les anciens Dogues à avoir pris part à l’événement foot le plus populaire du monde à travers l’histoire ?Pas de logiciels et autres systèmes d’archives intégrés. Ici, on calcule tout à la main. Il est donc possible que quelques joueurs aient été oubliés dans cette longue liste. Vous en avez repéré un ? Dites-le nous sur Twitter (@losclive) et on l’ajoutera (avec le sourire).
1954

1958

1962

1966


1970

1974



1982



1986




1994


1998



2002





2006









2010











2014









